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l'artisanat maori
La vie quotidienne était rythmée par la pêche et la chasse. Mais on
passait aussi beaucoup de temps à confectionner des objets sacrés ou
usuels. Les matériaux durs, comme le bois et la pierre, étaient travaillés
par les hommes. La sculpture, appelée wakahuia, était une occupation
réservée aux chefs. Les figurines représentaient les divinités maories,
les taumatas atuas. On utilisait également l'os, la fibre végétale, les
plumes, les coquillages.
L'un d'eux, le paua, aux reflets bleu-vert, servait à représenter les
yeux des statues et leur donnait cet éclat particulier qui les faisait
paraître vivantes. Les outils se composaient d'herminettes de pierre
à manche de bois et de forêts à pointe de pierre. Les statuettes allaient
ensuite protéger les demeures ou bien orner la petite chapelle sur pilotis.
D'autres, dédiées aux divinités de la fertilité, allaient prendre place dans
les champs afin d'assurer de bonnes récoltes.
Les hommes fabriquaient aussi des boîtes en bois magnifiquement
travaillées, incrustées de nacre. Les os de baleine étaient utilisés pour la
fabrication d'armes, les dents de cachalot pour les parures.
Les femmes confectionnaient de petits objets personnels, comme les
peignes, les broches, les parures en plumes, les boucles d'oreilles, les
amulettes hei-tiki qui protégeaient contre les mauvais esprits
générateurs de maladies et de malheurs.
Elles fabriquaient aussi, avec les feuilles vertes du flax, des paniers
et des plats. Le même flax broyé, macéré, et décoloré, donnait une
fibre solide dont on tissait des vêtements. Il servait de même à lier
les charpentes des pirogues ou des maisons, pour lesquelles on utilisait
pas de chevilles en bois. Voiles et cordages étaient également tissés dans
cette matière. Le travail était toujours accompagné de chants et
d'histoires.
A l'inverse des demeures des colons, les whares n'étaient pas refermés
sur eux mêmes. Construits sur pilotis pour éviter les insectes, ils laissaient
entrer le vent, la lumière, les parfumps de l'extérieur, le bruissement du
vent, les appels des animaux, les cris des oiseaux, les jeux des enfants.
Les odeurs de plantes et de la cuisson des aliments dans la cendre
flottaient dans l'air, constituant une symphonie de vie
omniprésente et familière et une réelle communion avec la nature.
Date de dernière mise à jour : 05/07/2021
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