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Tatouages polynésiens, historique

Les polynésiens ont coutume de dire: " les tatouages, ca ne fait pas mal, mais ca fait Mâle".  Depuis des millénaires les hommes se sont fait marquer la peau avec de l'encre. Thérapie contre les maladies ou protection  contre les forces naturelles ou surnaturelles. (cette photo est une gravure). Parmi eux, des chasseurs du néolithique, des princesses sybériennes, des palefreniers japonnais ou encore les grecs anciens. Le mot anglais TATOO ou TATOW, est issu du mot polynesien TATAU : heurter, frapper.


      

Cette technique s'est étendue dans tout le triangle polynésien, devenant un signe de reconnaissance ou d'identité à la tribu, et renseignant sur son niveau social. Ainsi, aux îles Marquises, le corps était totalement recouvert de motifs très variés, au point que l'on a cru y déceler les prémices d'une écriture.

Les navigateurs impressionnés ramenèrent, outre leur propre corps tatoué, des «tatoués volontaires », en plus de l'artisanat local. Cette nouvelle tendance eut son petit succes en europe , illustrant les tableaux des peintres de l'époque.

D'autres marins, comme le français Jean Baptiste Cabri, trouvaient ainsi une belle occasion de faire admirer leur corps tatoué dans les foires ou même les cirques. A sa mort, sa peau fut conservée et exposée. L'intérêt pour ces lopins de terre du bout du monde s'en trouva renforcée.

Les femmes et les enfants :  Le tatouage féminin fut longtemps interdit par les missionnaires qui y voyaient des méthodes païennes et des cérémonies douteuses. Selon la coutume, les bébés et les enfants étaient tatoués afin de conjurer le mauvais sort et devenir TABU, (sacrés; intouchables). Cela l'autorisait entre autres, à partager la table familiale, et pouvoir absorber même les nourritures venues d'ailleurs. Les jeunes filles avaient les mains tatouées afin de pouvoir préparer le repas.

A l'âge de la puberté, les tatouages rituels permettaient de participer aux actes quotidiens du village et à se marier.

 Certains tatouages représentaient des bijoux féminins, comme une marque de séduction durable : bagues, colliers, boucles d'oreilles, bracelets 

Les hommes : Afin de montrer leur bravoure,  ne pas exprimer la douleur était monnaie courante chez les hommes. Considéré de plus comme un stimulant érotique, l'épreuve devenait ainsi plus supportable.

Peu à peu, le sens  rituel lassa place à l'esthetique.  Un homme non tatoué pouvait  voir ses  avances repoussées par une femme car il ne portait pas sur lui la marque de la force et du courage de guerrier ou de sportif. D'autres encore se faisaient tatoués pour leur simple plaisir. Les hommes de la tribus étaient des guerriers. Aussi les premiers motifs hypnotiques étaient sensés renforcer le pouvoir d'une armure, principalement le visage et les yeux ; espérant ainsi affaiblir le « mana » la force de l'adversaire. 

Certains chefs portaient sur eux des scenes de batailles, attestant ainsi de leur courage et de la victoire. Un grand nombre de motif témoignaient du niveau de vie de chacun. Le tatouage faisait office de talisman apportant au guerrier protection et pouvoir. 

                                

Aux îles Hawaï , on pensait par exemple qu'une rangée de points autour de la jambe évitait les morsures de requin (qui sont beaucoup plus féroces qu'en Polynesie). Aux Marquises, des vagues sur l'épaule donnaient la force d'affronter le grand ocean.
                     
                                          

 

 


 

Date de dernière mise à jour : 02/04/2019

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