Taravai est aujourd'hui pratiquement déserte à l'exception du petit village d'Agokono dont la survie du patrimoine religieux préoccupe toujours les mangareviens. Il a d'ailleurs été retrouvé à Rikitea les manuels de dessins et d'architecture que les missionnaires utilisaient dans la construction des monuments : la petite église renferment des conques marines ou encore le portique orné des Sacré-coeurs de la congrégation.
Dans la falaise rocheuse d'un îlot voisin, repose la dépouille des chefs mangaréviens.
Aukéna :
Une île déserte et néanmoins pourvue de tous ces charmes: sa magnifique plage de sable blanc, bordée d'Aïto généreux à travers lesquels le soleil fait irrésistiblement miroiter les eaux changeantes et transparentes. On les prendraient volontiers pour un lagon.
Un belvédère hexagonal, anciennement destiné à la sieste et aux doux plaisirs du roi, sert de repère aux bateaux dans la passe. Deux grottes formant un tunnel, appelée la porte percée, traversent une partie de l'île.
Aukena possède sa propre exploitation d'huitres perlières proposant un produit de grande qualité. Les femmes mangaréviennes en assurent la récolte au bout de un à trois ans d'un minutieux travail. S'y attèlent également quelques ouvriers japonnais qui détiennent le secret de la greffe. Afin de préserver la propreté et la paix des lieux, il est demandé au visiteur de s'adresser aux éleveurs, qui, munis de canots, assurent la visite de l'exploitation.
De retour sur terre, l'église St Raphaël, construite en 1839, vous ouvre ses portes. Elle fut le premier évèché de l'archipel. Non loin, le collège qui assurait l'apprentissage de la langue latine est toujours présent, de même qu' ancien four à chaux.
Mais je vous laisse profiter du spectacle : celui du soleil qui se lève sur Aukena. Vous ne regretterez pas de vous être levé tôt.