Les gambier d'aujourd'hui

Rattachées administrativement aux îles Tuamotu, la population des îles Gambier forment aujourd'hui une communauté d'environ 700 personnes concentrée essentiellement à Mangaréva. Mais les conditions de vie et les perspectives d'emploi qu'offrent Tahiti attirent de plus en plus les autochtones. L'approvisionnement bimensuel en viande et légumes reste insuffisant, et la pêche, suite aux essais nucléaires qui menaçait la faune et la flore sous-marine est dangereusement menacée par la cigatera et de ce fait, peu pratiquée. Deux exploitations de perliculture à Mangaréva et à Marutea, plus une vingtaine de coopératives familiales contribuent néanmoins à maintenir l'équilibre économique de l'archipel. Un groupe de canadiens religieux enseignent aux jeunes la sculpture de la nacre. Côté agriculture, les caféiers côtoient les pastèques et les bananiers. Il a même été trouvé des sapins parmi les cocotiers et les pandanus.

De nombreux motus entourent les lagons. Tauna, avec sa lagune de sable blanc le long de la barrière de corail est intégralement peuplée d'oiseaux. Celui de Kamaka est la propriété privée d'un autre " Robinson Crusoé" avec sa femme et ses enfants. L'éloignement et le manque de liaisons aériennes rend le tourisme difficile, ce qui est dommage quand on sait l'exceptionnelle beauté que nous offrent les lagons des îles Gambier.

Quand à l'hébergement, la grande gentillesse et l'esprit rieur et convivial des autochtones vous fera vite le logement chez l'habitant à défaut d'hôtellerie. Les magnifiques bijoux en perles et demi perles cherchent preneurs, ainsi qu' une variété de miel très recherchée en Polynésie.

L'archipel des Gambier est certes plus éloigné, mais reste à l'état de survie, il aurait sans doute mérité qu'on s'y consacre un peu plus.