Apirana Ngata (1874-1950) pourrait être vu comme le père de la nouvelle génération maorie. Ancien ministre des affaires étrangères, il met sur pied des lois visant à développer le territoire maori, crée une école de soins à Roturua dans l'île du nord, et lance un programme de construction de bâtiments à usage communautaire.
Son action obtiendra la grâce de la princesse Te Puea Herangi (1883-1952) à travers le mouvement " Maori king" qui redonnera courage au peuple en réactivant les traditions culturelles et faisant revenir des milliers de maori sur des terres agricoles. Trait d'union des maoris et des pakehas à la monarchie maorie, elle crée les premiers centres nationaux de réunions pour les maoris. Sa petite nièce Te Arikinui maintien le dynamisme du mouvement avec environ 100 000 maori et à gagné le respect de toute la communauté.
Au fil des ans, les maoris (14% de la population) déserte la campagne au profit de la vie urbaine. Néanmoins depuis les dernières décennies, le système éducatif s'est adapté à de nouvelles exigences. Le Kohanga reo (foyer linguistique) vise à imprégner les enfants maori de leur langue. Des programmes incitent la jeunesse à suivre des études supérieures et des lois interdisent la discrimination raciale dans le milieu du travail. Les tribunaux proposent des aides judiciaires et des services de traduction; le reo maori est quelquefois utilisé au parlement et est devenu la deuxième langue officielle du pays.
Le tribunal waitangi, créé en 1975, a pour objectif d'aider les maori à récupérer leurs territoires perdus; où le cas échéant, à obtenir des compensations : terres, argents ou quotas de pêche.
Le hui : (réunion, assemblée de gens sur le marae), s'ouvre aux discussions d'intêret tant général que local, entrecoupé de banquets, chants et services religieux pouvant se terminer à l'aube. Les mariages, baptêmes, ou cérémonies funéraires sont toujours ponctués de chants et korero (discours) en langue maorie. Les pakehas (blancs) sont tenus de respecter les rites maori et les lieux tapu (sacrés) et assistent fréquemment à certaines cérémonies comme le hui et la karakia (prière).
Les maoris s'affirment dans tous les domaines de la vie néo-zélandaise y compris la politique. Souhaitons que cette collaboration continue d'évoluer de manière positive.