Une petite histoire...
Au nord de l'archipel, se trouve un atoll nommé Manihi dont les habitants étaient très pauvres. Aussi, un à un, ils quittaient l'île pour regagner Tahiti, ce qui pour eux, signifiait trouver la prospérité. La légende racconte que le dieu Oro, dieu de la paix et de la fertilité décida un jour de sauver l'atoll.
Aussi, dans le creux d'un rocher,il déposa une perle blanche. Un jour, revenant de la pêche, un paumotu découvrit la perle. Mais il se dit qu'elle manquait d'éclat. Il se demandait comment lui rendre sa beauté.
C'est alors que le dieu Oro lui apparut et mit dans son filet une huitre magnifique qui s'appelait " Pinktada margaritifera". Ebloui par ses teintes "arc en ciel et nacrées", il eut l'idée d'insérer la perle à l'intérieur.
Deux années passèrent jusqu'à ce qu' un jour, la perle blanche et terne devienne noire et brillante. Alors les paumotu fabriquèrent d'autres perles qu'ils greffèrent dans les huitres; Mais seulement une greffe sur dix réussissait, Oro enseigna donc la patience et la persévérance aux habitants de l'île. Peu à peu, les huitres donnèrent des perles aux couleurs diverses et naturelles. " Les perles furent ensuite classées selon huit critères: la taille, l'épaisseur de la gangue de nacre, le brillant appelé aussi l'orient, la forme, la couleur, le poli, la texture, et le poids.
un savoir faire ancestral unique:
Aux îles Tuamotu, l'économie de la perle remplace celle du coprah, et des fermes perlières ont fait leur apparition sur le lagon, sortes de maisonnettes sur pilotis qui indiquent l'emplacement des bancs de nacre. Les huitres à l'état ambryonnaire ont besoin d'un support pour se développer. Aussi sont elles récoltées puis attachées à des lignes d'élevages. Elles sont appelées "nessains".
Lorsque ceux ci sont suffisamment grands, et la perle une fois insérée, ces lignes d'élevages sont replongées dans l'eau du lagon en étant vérifiées et nettoyées régulièrement. Les perles ainsi triées et récoltées habilleront de somptueux bijoux: bagues, bracelets et boucles d'oreilles.
Dans les 30 dernières années, environ 3 tonnes de perles ont été exportées dans le monde; la plus célèbre, Azra , était un chef d'oeuvre sertie dans un collier appartenant à la cour de Russie.
Un peu de tourisme:
Le GIE représente les intérêts des fermiers. Il fixe les normes de qualités et les règles de commercialisation. Les fermiers sont ravis d'accueillir le touriste pour une visite guidée de leurs exploitations.
Manihi est, avec Rangiroa et Tikehau, un des atolls les plus touristiques avec la magnifique passe de Tairapa, longue de 500 mètres, située au sud ouest de l'île.
Proche de Turi paoa, le village principal, que l'on peut apercevoir sur le motu Paeua, elle est peu profonde et fera le bonheur des amateurs d'apnée.
Des goélettes amarrées le long du quai attendent leurs passagers pour leur faire admirer les 114 motu, souvent ponctués de marae ancestraux. L'aérodrome se situe à 3kms du village (en passant par le lagon).
Le village compte plusieurs magasins où il est possible de se restaurer, et aussi une infirmerie.
Que peut on faire à Manihi:
En 1968/9, Rosenthal crée la première ferme perlière. Depuis, la population de Manihi n'a cessé de croitre, entraînant du même coup un flux touristique important.
L'autre richesse de cet atoll est son club de plongée, surnommé "le cirque": Le Manihi blue nui, fierté du Manihi perl beach resort hôtel.
Avant même qu'il ne réalise, le plongeur se verra bien vite entouré d'une " foule majestueuse et bigarrée" de raies manta et de poissons papillons jaunes et blancs. Des loches marbrées et des mérous surgiront des petites cavités coralliènnes et particulièrement au moment des fêtes de Tiurai (juillet). Alors les barracoudas, les perches, les napoléons se targueront de leurs plus belles danses. Et le requin gris voudra, lui aussi, être de la partie.
Sur le quai, au coucher du soleil, les enfants rivalisent d'adresse pour harponner ces petits poissons appréciés de tous, les Koperu.