Un ciel infini vient toucher la terre sur le 2ème plus grand atoll du monde : celui de Rangiroa, 1640 km², qui compte plus de 400 motus au milieu des patates de corail (blocs) reflêtées par l'eau transparente du lagon.
Grimpez dans la pirogue avec votre matériel de plongée, vous allez en avoir besoin..
En piste pour découvrir les trésors cachés de réputation mondiale nichés dans les fonds sablonneux, et aller faire causette aux petits et gros poissons qui se nourrissent surtout de corail.
Il est toujours possible que le récif, qui ne fait pas dans la démesure, vous réserve quelques surprises si le grand Sharky venait à passer... oui mais pour qu'il " s'interesse à vous" , il faudrait déjà qu'il ait vidé le " garde manger" qui se niche dans les coraux; au pire il vous frôlera, histoire de voir la couleur de votre regard... Et je vous sais assez malin pour ne pas plonger en dehors des heures conseillées, qui plus est, avec une blessure qui saigne.
Hooo, voici le poisson clown qui s'éveille, Il a du nous entendre. Les raies manta aussi, sont de la fête, ces coquines adorent recevoir des visiteurs et se glisser malicieusement entre vos jambes... et il arrive même qu'elle volent!
Maintenant si c'est la pêche qui vous tente, les paumotu (autochtones) disposent de plusieurs techniques qu'ils auront plaisir à vous dévoiler, cela fait partie de leur convivialité. Et c'est vrai qu'ils sont très accueillants. Alors ils nous expliquent :
" Si vous voulez pêcher à main nue, pour les coquillages vous avez besoin d'un crochet pour les oursins ou les langoustes ... et même un tournevis ! si si! pour décrocher les bénitiers.
- J'utilise le fusil sous marin et je pêche la nuit, j'ai donc besoin d'une torche
- Moi je pêche à la palangrotte, dit Papy Tapati, c'est une ancienne technique qu'utilisaient mes ancêtres. Vous voyez ce fil de nylon avec un appât au bout, je l'enroule autour de la taille ; mon père l'enroulait autour de l'index; il doit être bien fixé dans la paume de la main. Et quand le poisson arrive, vous tirez d'un coup sec... mais ca ne fonctionne pas toujours! hahaha!
Des fidèles du " vieil homme et la mer", amateurs d'émotions fortes que procurent la capture de l'espadon, du thon et autres " monstres marins", enfourchent leur spead boat en bois (utilisé traditionnellement pour la pêche au mahi mahi); ils partent pour la pêche " au gros.
Alors l'un des pêcheurs s'approche d'un enfants admiratif : " Tiens, c'est pour toi " dit-il en lui offrant un supperbe Burgo finement travaillé. Dedans il faut mettre une petite ampoule et tu auras une veilleuse. "
Un peu plus tard:
" Nous allons faire un barbe- cue de poissons sur la plage, Haere mai e tāmā'a ! Venez manger avec nous! on va avoir un beau coucher de soleil, ce soir."
Les vinis (oiseaux) du coin sont attirés par la bonne odeur. Sur la plage, plusieurs vahines ramassent des pupus (petits coquillages) pour faire de jolis colliers qu'elles vendront ensuite... ou offriront, on peut aussi...
- Venez, vous allez me gôutez ce petit vin de corail bien de chez nous, c'est comme vous dites chez vous, le " bon dieu en culotte de velours... " -
- Et si vous repassez dans le coin pendant votre séjour, venez nous dire bonjour, ca nous fera plaisir! dit le pêcheur à un couple de touristes qui ne pouvait rester.
La vie à Rangiroa:
Trois passes relient cet atoll : Tiputa est utilisée pour les gros navires, celle d'Avatoru pour les petites embarcations, et tivaru n'est occupée que par les pêcheurs à cause des patates de corail.
De nombreux marae et des fosses de cultures (vergers)ont été retrouvées près des anciens villages qui furent décimés par les cyclones de 1903 et 1906.
Le coprah et la pêche sont les activités principales des deux villages principaux de Tiputa: centre administratif de l'île, et d'Avatoru, fière de son centre d'apprentissage du travail de la nacre et la perliculture. (Rangiroa compte une vingtaine de fermes perlières.). Les possibilités d'hébergement touristique se trouvent généralement à Avatoru. Plusieurs liaisons aériennes et maritimes desservent l'atoll depuis Tahiti, ce qui permet à quelques 600 enfants de fréquenter les écoles, à des médecins de s'installer, et à la vie sportive et associative de se développer. Rangiroa possède son aéro-club. A Tiputa, s'est développée la production du poisson salé appelé: Ha'um (particulièrement le bec de cane).
Que peut on faire en dehors de la plongée:
* Rendre visite aux superbes oiseaux de mer de la lagune de Tae'o'o sur la côte ouest (fous, sternes, frégates, noddi, phaëtons etc...)
* Aller voir les fare ni'au sur les motu qui entourent le bassin du lagon bleu, lui même enchâssé dans le lagon de Rangiroa, féérie de couleurs assurée.
* Se croire un instant sur la lune avec les " feo" de deux mètres de haut de l'île aux récifs. (enchevêtrement de coraux ayant pour fonction de repousser la houle, et découvrant de superbes coquillages: porcelaines, oursins crayons, corail rose.)
* voir le mascaret: phénomène naturel de vagues produit par un courant entrant avec une marrée descendante. (impressionnant et attire les surfeurs).
* et se promener sur les motus: Toaroa pour son lac d'eau d'eau douce; Taporo, l'îlot aux citrons; Maiaia (23kms): Un ancien village avec une demeure coloniale dont l'escalier est taillé dans le corail et la véranda est en bois sculpté; ou encore Vahituri, réputé pour ses coquillages.
* le bateau à fond de verre
Où pratiquer la plongée?
* La passe d'Avatoru : faune multiple et corail jaune, rose et orangé. Profitez-en pour aller voir les grottes sous marine.
* La passe de Tiputa. Entre autres "créatures inhabituelles, vous croiserez des raies léopards ou des requins marteaux de 4 mètres, ou encore des dauphins.
* La pointe Maherehonae et ses branches de stylaster roses pouvant abriter des tortues.
Les clubs:
* Le Raie manta (Avatoru)
* Rangiroa Paradive (Tiputa)
* Six passengers (baie d'Ohuhu)
* Sharky club (marina d'Avatoru)