Dans la mythologie maorie, la femme est issue de la terre, l'homme est une création de l'esprit du dieu Tu (le dieu de la guerre). Les atuas étaient les dieux du panthéon maori. Comme en Polynésie, ils utilisaient des oiseaux comme montures, ce qui explique aujourd'hui la forme animale de certaines sculptures; et transmettaient leur mana à l'homme ainsi qu'à tout ce qui existe. Le mana, expression encore actuelle, signifie l'autorité, la puissance spirituelle, qui se renforce avec l'expérience ou à la suite d'un exploit.
Le mauri est la force de la vie en elle même, sous sa forme physique. Sa disparition explique la mort. Le mana et le mauri sont donc complémentaires. Outres les dieux, les maoris vivaient également entourés d'esprits, tels les marakihaus: esprits ancestraux vivants dans la mer. Les maoris pensent encore aujourd'hui que l'âme des morts habitent le pays et marchent à leur côtés dans un but protecteur.
Rites funéraires:
Placés dans des nattes de flax et oints d'huile sacrée, les corps étaient exposés sur le marae, devant la maison communautaire entouré de leur famille. Le corps d'un défunt ne devait jamais rester seul, il devait être veillé et bercé de paroles réconfortantes, voir de discours (koreo), et de chants jusqu'à la mise en terre. On lui attribuait souvent les bruits étranges pouvant survenir dans la maison.
Autour du défunt, des femmes agitaient des branches de feuilles vertes symbolisant le deuil. Cette coutume s'appelait tangi (service funéraire). Les corps étaient ensuite enterrés dans le cimetière du village. Les maoris pensaient que l'âme ne quittait pas le corps avant deux ans, Au bout de cette période, et une fois les os, déterrés, nettoyés sur fond de chants psalmodiés interprétés par les femmes, l'âme se libérait.
Ces chants témoignaient de l'attachement pour les morts malgré le temps qui passe. Puis venait l'enterrement définitif dans des cercueils ayant parfois une forme de pirogue. Celui ci était placé en position verticale. Ainsi, l'âme libre, s'échappait enfin, quittait le village pour s'envoler vers Hawaiiki (le royaume des ancêtres), passant à travers le pohutukawa sacré (arbre flamboyant rouge) et l'océan. Le haka funèbre exprimait autant l'hommage aux morts qu'un désir de vengeance envers les tribu ennemies.
Les objets funéraires revêtaient un caractère sacré (tapu) et leur utilisation étaient donc strictement au prêtre. Un homme du peuple ne devait pas les toucher afin de pas les souiller; dans ce cas, un rituel était accompli afin de rendre à l'objet son mana. De superbes coffres funéraires sculptés en forme de pirogues recueillait les os des défunts surtout chez les personnes de haut rang. Certains de ces objets ont été retrouvés dans des grottes. Divers monuments et cénotaphes de formes variées honorent encore la mémoire des morts, comme des totems sculptés de tikis
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